Islande

Cette année ce sera l’Islande: un temps encore plus pourri que la Laponie, mais pas de moustique. C’est déjà ça. Le permis de pêche annuel est pris en ligne. Il permet de pêcher une trentaine de lacs dans tous le pays, à la recherche de ces grosses farios à la défense légendaire et des ombles arctiques aux couleurs irréalistes. Nous partons, mon frère et moi, pour un trip de 5 semaines à travers l’île, en stop et à pied.

 

 

 

Des paysages variés à couper le souffle

 

Le stop se passe plutôt bien malgré la rareté du trafique nos mines de bagnards hirsutes, sales et trempés par la pluie qui nous fouette le visage à l’horizontale. L’Islande connait une année exceptionnellement mauvaise pour la pêche en raison du manque de précipitations, mais nous sommes heureux de cette relative sécheresse qui nous offre parfois l’occasion d’être secs.

 

 

 

Une belle fario, qu’une rare accalmie aura permis de faire monter en sèche

 

Le vent qui souffle quasiment en permanence sur les lacs ne permet généralement que la pêche au streamer, mais de temps en temps l’eau est lisse comme un miroir et nous pouvons sortir les sèches et pêcher à vue.

 

 

 

Un gros streamer noir, l’arme ultime quand le vent souffle

 

Les farios réagissent sont peu regardantes sur l’imitation, contrairement aux ombles arctiques qui nous font nous arracher les cheveux: quelquefois réceptifs aux gros sèdges, mais généralement uniquement intéressés par de minuscules chiro sur des pointes longues et fines.

 

 

 

Un bel omble paré pour la fraie toute proche

 

 

 

Lorsque le plan d’eau est lisse, le choix de la mouche devient un casse-tête

 

 

 

Le poids des sacs rend la progression sur un sol spongieux et irrégulier difficile

 

L’équipement que j’utilise en Laponie est parfaitement adapté à l’Islande, où les températures ne sont que rarement descendues en dessous de zéro. Une tente supportant bien les rafales est indispensable, tout comme des habits très étanches et des waders. Il faut amener son combustible, et un GPS pour ne pas devoir s’arrêter chaque fois qu’il y a du brouillard.

 

 

 

Une doudoune et pas de veste étanche, c’est le plus léger que l’on peut espérer porter en Islande

 

 

 

Un gros omble benthique, sous espèce particulière du lac de Thingvellir

 

 

Au sud de l’île, le permis annuel permet de pêcher Thingvellir, un immense lac connu pour ces truites monstrueuses en début de saison. Si truites sont restées discrètes, les ombles en revanche nous ont gratifiés de superbes sessions de pêche difficile à vue.

Ce lac abrite une importante population d’omble arctique benthique, qui se nourrissent sur le fond à proximité des résurgences volcaniques chaudes, et qui peuvent atteindre des poids honorables. Ils sont capricieux et, en dehors des quelques instants de folie,  très regardant sur la présentation. Les Islandais les pêches au pompon, qui soutient une ou deux nymphes orange ou noire casquée semblable à un gros chiro de réservoir. Cette méthode, qui s’apparente à la pêche au bouchon, est la seule qui donne des résultats lorsque les ombles refusent tous ce qui ne resterait pas strictement immobile juste au dessus du fond.

 

 

 

Une vieille maison au toit isolé avec de la tourbe

 

En remontant vers le nord, nous visitons les fjords et subissons son climat. Les ponts qui parsèment le trajets donnent l’occasion d’admirer les saumons en pleine remontée à cette période

 

 

 

Salmo Salar

 

 

 

Les phoques sont nombreux à se prélasser sur les plages.

 

 

 

Dans la vague aux embouchures de ruisseaux, les grosses sèches tentent parfois les ombles arctiques

 

 

 

Préparation de la popote en plein vent

 

 

 

Dès 40 cm, les farios islandaises peuvent faire apparaître le backing.

 

 

 

Un autre omble, à l’affut dans peu d’eau.

 

 

 

La brume fait sortir les truites des sous-berges

 

 

 

En sèche

 

 

 

Les nuits sont humides et fraîches

 

 

 

Un petit omble à la tombée du jour

 

 

 

Il faut profiter des rares moments sans vent pour pêcher à vue

 

 

 

Les ombles sont moins puissants que les farios, mais livrent tout de même de beaux combats

 

 

 

Dans l’attente des gobages, il faut scruter le fond à la recherche d’une truite en maraude

 

 

 

Certains lacs sont immenses, mais il ne faut pas hésiter à marcher jusqu’à trouver une zone où les poissons sont actifs

 

 

 

Mon frère réussit le grand saut. Moi pas…

 

 

 

Insister au streamer aux embouchures

 

 

 

Avoir 2 cannes montées est particulièrement efficace sur les lacs, pour être toujours prêt à intercepter un poisson en bordure avec une petite nymphe

 

 

 

L’aube est la période où les truites sont les plus actives

 

 

 

Un bateau gonflable serait utile pour accéder aux gobages du milieu du lac

 

 

 

La mer n’est jamais loin, et une visite à l’embouchure permet parfois de surprendre une truite de mer ou un saumon

 

 

 

Un omble qui patrouillait en banc d’une 30 aine d’individus

 

 

 

 

Grosse fario de 60 cm

 

 

 

Il est temps de retourner à la ville, d’où nous prendrons le bus qui nous ramènera à la capitale

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Un commentaire.

  1. Arf çà me donne des gargouillis dans l’estomac ton reportage avec ses magnifiques photos. Super trip, merci. Cela donne vraiment envie d’y retourner….

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