Nous sommes maintenant tous assez reposés par ces quelques jours de randonnés et farniente, et fin prêts pour reprendre la route. Par chance nous trouvons un véhicule et son chauffeur, qui peut nous amener à destination le jour même.
Les Mongols utilisent, en plus des jeeps russes, des vans 4×4, russes également. Ca n’avance pas, ça fait du 25 litres aux cent kilomètres, mais ça a la réputation d’être solide, ce que les nombreuses pannes démentiront.
Le chauffeur nous pose dans un village à partir duquel nous rejoignons, après quelques heures de marche, un lac magnifique.
Malheureusement, les truites sont absentes. Je ne sais pas si il y en a dans ce lac, ou peut-être adoptent-elles un comportement carnassier comme celles de nos grands lacs européens. Les perches sont en revanche très actives au crépuscule et je ferai de belles pêches, aussi bien en sèche (!!!) qu’au streamer.
Ils nous faut trouver un guide et des chevaux pour la suite du voyage, nos deux accolytes ayant un peu de mal avec le portage des sacs. Après des heures de négociation (en Mongolie, 5 à 10 dollars par guide et par cheval) et surtout d’explications avec pour seul aide le phrase book du Lonely Planet, dans lequel il manque le sens mongol-anglais du dictionnaire, un vieux Mongol accepte de nous guider pour 5 jours et 100km, jusqu’à un village ou nous nous séparerons, préférant, Florian et moi-même, faire les 300 km restants seuls et à pied.
Le gamin du guide, excellent cavalier comme tous les jeunes Mongols.
De nombreuses yourtes parsèment le paysage, et nous nous arrêtons souvent pour une collation (fromage, fromages blancs, lait caillé, beurre rance) et un thé au lait de yack. Il faut savoir que l’hospitalité mongole est sacrée, et ne se monnaie pas sous peine de vexer son hôte. Les cadeaux sont moins souvent refusés, en prévoir donc en quantité (crayons pour les gosses, cigarettes pour les fumeurs, c’est à dire tous les adultes, ou autres cadeaux utiles). Ne pas trop en donner, car la famille voudra vous rendre la pareille et vous vous trouverez avec 10 kg de fromage à porter.
J’essaye l’embouchure sans succès, mais la vue vaut le coup de ligne.
Les chevaux, particulièrement les nôtres qui sont vieux, ont besoins de longues périodes de repos, ce qui nous laisse du temps pour flâner et pêcher.
Nous sommes 5 avec le guide, avec 4 chevaux: 1 pour le guide, 2 pour les sacs et 1 que nous chevauchons alternativement. C’était une première expérience d’équitation pour moi, et je vous assure que ça fait mal au cul. Donc avant d’envisager une longue randonnée à cheval, mieux vaut s’y essayer sur une courte période. Nos chevaux commençaient à peiner au bout de 25 km, alors qu’ils ne portaient qu’une personne ou une cinquantaine de kilos de bagages Mais je ne pense pas que cela soit une généralité, les nôtres étant probablement en fin de carrière. En résumé, on avance moins vite et moins longtemps avec des chevaux de bât, mais ça supprime la contrainte d’avoir à porter son sac.
Il faut bien arrimer les sacs, car quelquefois les chevaux sont effrayés (à moins qu’ils en aient marre) et partent au triple galop.
Le mauvais temps nous surprend, et nous faisons une pause chez un parent de notre guide et sa famille, avec qui nous partageons le quotidien pendant deux jours. Nous y avons été extrêmement bien accueillis, et ne les quittons qu’avec regrets.
La moto et la yourte familiale.
Les heures passées dans la montagne à chasser la marmotte et à poser des collets n’auront pas été veines. Délicieux.
Le plus jeune des 5 gamins qui travaille, se sentant observé.
Le temps libre est tué en bataille de bouses de yack, alors qu’en hiver la quasi totalité des jeunes Mongols sont envoyés en pensionnat. Il est d’ailleurs étonnant de remarquer que tous savent lire, jeunes ou vieux, même au plus profond de la steppe.
Florian participe.
La traite.
Le lait de yack est très riche et tient une grande part dans l’alimentation mongole, constituée principalement de produits laitiers et de viande, et d’environ 0% de légumes. J’en ai eu des rêves de salade.
Des réserves constituées avant l’hiver.
Le même cancre que plus haut, accompagné de sa sœur…
…qui nous donne ici un coup de main pour la vaisselle.
Puis il faut repartir, nous devons passer un col pour redescendre dans une autre vallée afin d’atteindre le village, et un moyen de transport vers la capital pour nos deux compagnons dont les vacances arrivent à leur terme. Nous prenons l’adresse de nos hôtes avant de partir afin de pouvoir leur envoyer des photos, et ils nous offrent des provisions pour la route.
Nous sommes arrivés au village, il est temps de nous séparer et retrouver les joies du portage pour les 300 km qu’il nous reste à parcourir, Florian et moi.Nous espérons les couvrir en une vingtaine de jours.
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Merci de nous faire partager tout ca!!
Un sacré truc que vous avez fait la!! Respect pour l’organisation, la volonté et le courage sur place pour aller au bout de ce rêve. Quel beau pays! Bravo!
superbe, génial, quoi dire de plus….je suppose que le depaysement doit etre extrème…
un jour peut etre ….si je suis riche et surtout libre…
quel beau récit …
salut oliv,
que de vastes espaces ! ce doit etre super enrichissant ! la suite, la suite !
merci
Salut Oliv,
J’ai hate de voir et de lire la suite!Visiblement un tres grand pays à l’échelle humaine.